Un an après le début de la pandémie, la propagation du virus est encore plus forte aujourd’hui que jamais. Parallèlement aux mesures mises en place par l’État pour lutter contre la transmission interhumaine du virus, certains propriétaires des animaux de compagnie se posent toujours la question :
Mes amis poilus peuvent-ils attraper ou transmettre le coronavirus ?
Les animaux domestiques ne participent pas à la transmission du coronavirus Sars-CoV-2 à l’homme, selon les dernières conclusions de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses). « Les animaux ne jouent aucun rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du Covid-19 en France ».
À noter cependant que certains animaux, surtout les chats, peuvent se transmettre la Covid entre eux et développer des symptômes.
Quels sont les risques ?
La réceptivité au Covid-19 est la capacité d’une espèce animale à héberger le virus sans forcément développer de symptômes. La sensibilité est la capacité de l’espèce animale à exprimer des signes cliniques et/ou des lésions dues au virus.
Les chiens, comme les lapins, sont quant à eux réceptifs au SARS-CoV-2, mais leur sensibilité reste à confirmer.il a été prouvé que ceux-ci pouvaient attraper le virus de la Covid-19 sans développer aucun signe clinique. Aucune transmission entre eux n’a d’ailleurs été prouvée.
« Très peu de chiens ont développé des signes cliniques en condition naturelle au regard des niveaux d’exposition au virus pourtant très élevés (des milliers de personnes infectées par la COVID-19 ont été en contact étroit avec leur chien). Par ailleurs, les essais réalisés sur des chiens contacts n’ont pas permis de démontrer une transmission du virus entre eux » constatent les scientifiques. Au contraire, les chats peuvent attraper le coronavirus, se le transmettre entre eux et en plus, développer des symptômes de la Covid-19.
Il est important toutefois de savoir qu’aucune de ces espèces n’a transmis le virus à l’homme, au moins jusqu’à présent.
Quelles mesures barrières à appliquer ?
Si l’Anses assure que « les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas un rôle épidémiologique » dans la propagation du virus, elle explique que « la réceptivité de certaines espèces animales au SARS-CoV-2 étant désormais établie, le risque de constitution d’un réservoir animal existe ».
Voici donc une liste de recommandations de règles d’hygiène face à nos amis à quatre pattes :
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- Se laver les mains avec du savon après avoir touché un animal ou après entretien de sa litière, éviter les contacts étroits au niveau du visage.
- Porter un masque face à un animal réceptif.
- Séparer les animaux des personnes malades ou présumées malades. « Les personnes atteintes par la COVID-19 doivent éviter tout contact étroit avec les animaux, sans pour autant compromettre leur bien-être. Lorsque le contact ne peut être évité (soins aux animaux par exemple), il leur est recommandé de porter un masque et de se laver les mains avant et après le contact avec les animaux. »
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- Ne pas laver son animal avec n’importe quoi ! « Tout produit qui n’est pas adapté à l’animal ne doit en aucun cas être utilisé. Il peut nuire à votre animal comme à vous et votre entourage. L’usage de produits inadaptés (eau de javel…) voire agressifs pour l’animal, peut être assimilé à une véritable maltraitance et surtout faire souffrir votre animal sans aucun bénéfice ni pour vous ni pour lui.
Les animaux domestiques : bientôt vaccinés ?
Selon des experts britanniques et américains, il faudrait songer à vacciner les animaux domestiques contre le covid-19 pour arrêter l’évolution du virus. « La vaccination des animaux domestiques pourrait être nécessaire pour arrêter évolution du SARS-CoV-2 » affirment des chercheurs de l’Université d’East-Anglia (Grande-Bretagne) et de l’Université du Minnesota, dans un article sur l’évolution et le contrôle des nouveaux variants du Covid-19 publié dans la revue de microbiologie Virulence. S’il a été montré que les chats, les chiens ou encore les visons, peuvent attraper le SARS-CoV-2, aucune transmission à l’homme n’a encore été enregistrée. En revanche, l’apparition de nouvelles variantes pourrait changer cette donnée. « Nous devons être parés à toute éventualité et il serait logique de développer des vaccins pour les animaux de compagnie, à titre de précaution » soulignent les scientifiques.